Comment faire?


Comment faire une chanson,
Pour mon petit garçon?
Comment faire un cadeau,
Quand je n’ai pas les mots?

Comment trouver un Ut,
Quand on est en rechute?
Que faire avec cette voix
Qui est toute de guingois?

Vouloir un truc beau
Qui rime avec Pierro,
C’est chercher du vivant,
Là où il est absent!

Mais, dans mes souvenirs,
Il y a encore ta voix.
Oui, dans mes souvenirs,
J’entends encore ta joie!

Alors, je m’en inspire,
Pour écrire quelques mots.
Des mots que je délire,
Dans mon être nouveau!

Mon petit est parti.
Il est resté aussi!
Je le garde avec moi,
Nous accordons nos voix!

Voyez, dans ma douleur,
Je ne pense pas qu’à moi.
Moi, j’arrose ces fleurs
Qui nous parlent de toi!

Je n’ai pas trois enfants,
Un souvenir d’antan.
J’en ai quatre, d’enfants,
Un mort, trois vivants!

Je chante une chanson,
Pour mon petit larron.
Une chanson pour Pierro,
Qui m’écoute, de là-haut.

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Plus on se rapproche!






Et la vague monte,
Je ne peux rien y faire.
La vague me démonte,
J’ai le cœur à l’envers!

Plus on se rapproche
De cette journée moche,
Plus mon cœur décroche
Et se cache dans ma poche!

Et la vague monte,
Je ne peux rien y faire.
La vague me démonte,
J’ai le cœur à l’envers!

Là, ma voix s’étire,
En de profonds soupirs.
Il faudra que j’expire,
Pour trouver le sourire!

Et la vague monte,
Je ne peux rien y faire.
La vague me démonte,
J’ai le cœur à l’envers!

Et la vague monte,
Je ne peux rien y faire.
Mon cœur se démonte.
Je reste, le cul par terre!

Et la vague monte,
Je ne peux rien y faire.
La vague me démonte,
J’ai le cœur à l’envers!

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L’arroser de tendresse!



On arrose un enfant,
De son seul arrosoir,
L’arrosoir pour enfants,
La tendresse du soir!

Dans ses yeux, la détresse
Commence à s’effacer.
Nos gouttes de tendresse
L’ont enfin réchauffé.

On a séché ses pleurs.
On voit ses yeux briller.
Dans ses yeux, la douceur
Nous fait nous engager!

Et, sans rien y comprendre,
On se retrouve sur l’heure,
Au fond de ses yeux tendres,
Sous une douche de bonheur!

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Vestiges!


La sonnette, au portail, fait un bruit de grelot fatigué.
On traverse d’abord un jardin en friche, des chaises tombées.
Couché sur le ventre, dans l’herbe riche, un vieux râteau.
Un vieux chien monte une veille d’apparence puis s’endort.
Un mot me vient à la bouche, devant le tableau, Vestiges!

Je suis venu voir l’ancien. Je viens pour rencontrer notre aîné.
Il était bon samaritain, avant que le mal ne le fige, en entier.
J’ai des nouvelles neuves pour lui, des nouvelles de la vie.
Je porte, dans mes bras, mon petit. Je viens le lui présenter.
J’espère qu’il viendra nous ouvrir l’entrée, comme autrefois!

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Tirer le diable par la queue!



C’est vraiment un miracle,
Ce que tu peux créer!
Merci pour le spectacle,
J’ai vraiment adoré.

Les funambules en bulle,
C’était d’une grande beauté.
Et le clown-ectoplasme
Contre les endiablés!

Ton numéro à toi,
Lui, m’a laissé sans voix!
Tu sors un diablotin,
De sa cage à lapins.

Il s’accroche aux barreaux,
Pour entrer de nouveau.
Tu lui tires sur la queue,
Pour qu’il ouvre les yeux!

Ton nouveau numéro
Te donne du boulot.
Il est encore trop tôt,
Pour le mettre au tableau!

On se fait un selfie,
Personne ne te verra.
Quand tous sont endormis,
Nous, souvent, on se voit!

C’est l’heure de me lever,
Je dois aller bosser.
Je te dis: « A bientôt!
A très bientôt, Pierro! »



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Pour me libérer!


J’écris ça pour moi,
Pour me libérer,
Éloigner l’effroi
Qui m’a tant bouffé.

J’écris ça pour moi,
Pour me libérer
Et dire pourquoi
Je suis déglingué.

Mon enfer à moi
Est fini, c’est vrai.
Mais reste de toi,
Le cœur de la plaie.

J’avais rassemblé
Ses frères, en soirée,
Pour le consoler,
Le réconforter!


Ton enfer à toi
M’a tant concerné.
Ta misère à toi,
Je la vois, je sais!

Je vois ton espoir
Se ratatiner.
Je cris, dans le noir,
Pour te réchauffer!

Oh, comme tu as froid,
Mon petit dernier!
Je n’ai que mes bras,
Pierre, à te donner!

Je sors le coca
Du frigo glacé,
Le lui tends, là-bas.
C’est ce qu’il cherchait!


Bel enfant tranquille,
Victime démunie.
Dans un cœur docile,
Maladie pourrie!

Il était si joli.
Il était si meurtri.
Il était si gentil.
Il était si petit!

Mon dieu, quelle horreur!
Mais, comme il en chie.
Angoisse de malheur,
Maladie moisie!

Il m’a dit : Merci,
S’est mis à manger.
Je me suis enfui,
Pour aller chialer!


Moi, Pierre, je savais.
Alors, j’ai choisi.
Oh, si je pouvais
Te garder en vie!

Je le vois morfler.
Je l’entends pleurer.
Je fonce, massacré,
Pour le protéger!

Et vers mes gamins,
Je souriais si bien!
Je souriais de loin,
Je tenais sa main.


Je leur ai souri,
Je lui ai souri.
Mais, j’avais compris
Ce que serait sa vie!


Je suis avec toi,
Pour l’éternité.
Et qu’on me foudroie,
Si je peux te lâcher!

Maintenant, j’ai froid.
J’ai un peu grandi.
Si je pense à toi,
J’en salue la vie!

Si j’ai encore froid,
Eh bien, c’est tant pis.
Quand je pense à toi,
Je t’aime, mon petit!

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A côté de l’enfant triste!



Chaque jour, chaque matin, l’enfant triste venait pleurnicher sur son banc.
Chaque jour, chaque matin, à la même heure, une vielle dame s’asseyait à ses côtés.
La bouche de l’enfant restait si fermée qu’il ne parlait jamais.
Alors, la vieille dame s’est mise à l’écouter, comme ça, en ne disant rien!
Longtemps, longtemps, cela dura longtemps.
Un jour, la vieille dame fit tomber ses clefs, tout à fait par erreur.
L’enfant triste se précipita pour les ramasser.
Il les lui tendit et la vieille dame lui dit : « Merci! ».

Ont-ils échangé un peu ensemble, par la suite?
Non, le lendemain à la même heure, la vieille dame s’asseyait près d’un enfant seul, dans un autre parc!

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Ses yeux parlaient!



Si je me faisais une perle
Par jour où on m’a aimé,
Je pourrais, avec toutes ces perles,
Me faire un joli collier.

Moi, je voudrais faire une perle
Par jour où tu m’as aimé,
De ce bel amour qui perle,
Pierre, à tes grands yeux dorés!

Pierre, de tes doux-beaux regards,
Tu n’as pas été avare.
Moi, tu m’en as tant donné!
Je n’sais plus où les ranger.

Si je me faisais une perle
Par jour où on m’a aimé,
Je pourrais, avec ces perles,
Me faire un joli collier.

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