A côté de l’enfant triste!



Chaque jour, chaque matin, l’enfant triste venait pleurnicher sur son banc.
Chaque jour, chaque matin, à la même heure, une vielle dame s’asseyait à ses côtés.
La bouche de l’enfant restait si fermée qu’il ne parlait jamais.
Alors, la vieille dame s’est mise à l’écouter, comme ça, en ne disant rien!
Longtemps, longtemps, cela dura longtemps.
Un jour, la vieille dame fit tomber ses clefs, tout à fait par erreur.
L’enfant triste se précipita pour les ramasser.
Il les lui tendit et la vieille dame lui dit : « Merci! ».

Ont-ils échangé un peu ensemble, par la suite?
Non, le lendemain à la même heure, la vieille dame s’asseyait près d’un enfant seul, dans un autre parc!

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Ses yeux parlaient!



Si je me faisais une perle
Par jour où on m’a aimé,
Je pourrais, avec toutes ces perles,
Me faire un joli collier.

Moi, je voudrais faire une perle
Par jour où tu m’as aimé,
De ce bel amour qui perle,
Pierre, à tes grands yeux dorés!

Pierre, de tes doux-beaux regards,
Tu n’as pas été avare.
Moi, tu m’en as tant donné!
Je n’sais plus où les ranger.

Si je me faisais une perle
Par jour où on m’a aimé,
Je pourrais, avec ces perles,
Me faire un joli collier.

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La bière du poète!



— Sais-tu ce qu’est : La Bière du Poète ?

Bien sûr, c’est un peu comme la Bière de Noël!

— Pas du tout, crétinet! Ce n’est rien qu’une bière toute bête.
Une bière que boit le poète, sur son balcon, quand il a été fécond.
Une bière qui remet le temps en place et qui re-remplit l’espace!
Prends-en une au frigo, si tu veux, je t’ai gardé une Kéken!

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Aux amis de Pierre!


Il n’y a pas que moi
Qui m’occupais de toi.
Il n’y a pas que moi
Qui me battais pour toi!

Dans ce combat sacré,
Je ramais, comme un pied.
Mais d’autres combattaient,
Je ne l’ai su, qu’après.

Il y en a d’autres, encore,
Qui pensaient fort à toi.
Tu étais un trésor
Pour d’autres petits gars.

Ils ne sont pas nombreux
Et je peux les citer.
Si je leur parle de tes yeux,
Eux, ils les voient briller!

Eux, aussi, ont morflé
Et sont privés de toi.
Je sais qu’on t’a aimé,
Ça me gonfle de joie!

Oh, eux, ils t’aiment encore
Et, je l’entends de là.
Ils t’aiment encore très fort
Et se mêlent à ma voix!

Avec : « Toi pour nous tous
Et nous tous pour toi! »,
A tes potes, entre tous,
A ceux qui t’aiment, toi!

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Le petit fantôme!

J’ai compris, cette fois,
Mes tifs dressés, tout droits.
Puis, j’ai couru vers toi
Et je t’ai pris chez moi.

Un aîné veille sur toi,
Tu as un peu moins froid.
Puis, tu restes avec moi,
Bien au chaud, sous mon toit.

Et dans la rue, parfois,
Je me méfiais de moi,
De cette haine en moi,
Pour qui s’en prend à toi!

On s’est battu en rois,
Magnifiques, toi et moi.
Père, fils, frères à la fois,
Bien, ensemble, de surcroît!

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