Père Boniface !

(Pour ton Neveu!)

C’est trop injuste!

Père Boniface a trois moineaux.
le Gros-Léo, le Grand-Jacasse
Et le petit Caliméro!

Père Boniface et ses marmots
Existent bien, vivent et se cachent
Dans une maison pleine de cageots.

Quand Boniface se gratte le dos,
Le Gros-Léo lui tient la glace.
Mais, où est donc Caliméro?

Quand Boniface regratte son dos,
Aussitôt l’aide, le Grand-Jacasse.
Mais, où est donc Caliméro?

Caliméro est un Couinou,
Cache ses yeux derrière ses genoux.
Sous sa coquille, il vitupère.
Et c’est bien tout ce qu’il sait faire.

Ses frères l’appellent Calicouinou!
Mais où vas-tu, Calicouinou?
Alors, il se met en colère.
Et c’est ça qui fait rire ses frères.

Père Boniface aime ses p’tits loups.
Et, il adore Calicouinou!

Facebooktwitter

Un souvenir donné au vent!



Je me souviens qu’à la mort de ma mère, pour déménager son appartement, Mathieu est venu m’aider, un mercredi.
Il est venu, c’était pas prévu, avec ses petits frères.

Dans ses petits frères, il y avait Pierre. Bon dieu, comme il a bossé!
Il était tout petit, mon bonhomme. Mais là, il a donné!

En vrai petit homme qu’il était, il s’attaquait aux armoires, à la machine à laver. Pour les combats, il était là, Pierre!
Il s’est vite retrouvé chef de chantier. Il était tellement dans nos pattes,
qu’on avait peur de l’abîmer.

Il n’y a que quand on a terminé le chantier et que ça a été dit,
qu’il a recommencé à respirer. A respirer et à déconner!

Facebooktwitter

Mon Précieux!

Mon petit trésor sur pattes!

J’ai aimé beaucoup de gens.
Avec toi, ce n’est pas pareil, mon enfant :
« Aimer, ça ne se conjugue qu’au présent. »

Qui a dit : « Quand on se donne, on ne se reprend pas. »?
Je crois bien que c’est moi.

Ce qui me manque, je peux l’énumérer.
A quoi bon, puisque cela fait un tout :
« Ce que tu es pour moi, Pierre! »

Facebooktwitter

Angelot, Angelet puis Ange!

Un texte sans Grimm, sans frime, mais avec ma fidélité.
Parler de toi, ça me démange, tant il y a à raconter.

D’où venait cette rage étrange qui s’emparait de moi, quand je te sentais menacé. Lâches Pierre, sale bête! Sinon, tu vas le regretter.

Tu as quitté la peur, cette angoisse avec son alfange, qui voulait lentement, tout vivant, t’avaler. Cette bête cruelle qui, à tes dix huit ans, s’est faite adversaire déclarée! Je l’affronterais, avec joie, si je devais la croiser. J’essaierai de la tuer, même si je devais y rester!

Ceux qui t’aiment toujours,
Quand ils parlent de toi,
Te racontent tout amour,
Gentillesse et humour!
Ils voient en toi un ange.
Et moi, mon enfant-roi,
Je ne suis que louanges
Quand je parle de toi!

Quittant cette fange d’ ici-bas,
Tu as dit, en un rêve étrange,
A un de tes amis à toi,
Que, là où tu es, tu es bien.
Même si c’est vraiment un peu loin!
Moi, je le veux pour toi, mon ange!

Je ne crois pas à l’au-delà.
Même si parfois, en moi, ça change.
Je te vois, tout près de ta mère,
Là où tu voulais être, Pierre!

Fragile, sensible et docile,
Mais un vrai homme, pour le moins!
Ta vie ne fut pas facile,
A ton image et c’est bien!

 

J’espère que tu es rentré chez toi.
Mon doux Pierre, mon tout petit à moi!

Facebooktwitter

Je porte le crêpe!

A force de te chercher, je suis entré dans ta tête, au tréfonds de toi. Il fait noir!
Puis, je me retrouve couché sur le ventre, au bord d’une falaise. Je te tiens par la main. Tu pends dans le vide. Je te retiens. Je m’accroche pour ne pas glisser. Je ne vais pas te lâcher!
Dans le noir profond, tu scintilles légèrement. Tu as levé tes yeux vers moi et me regardes, immobile et silencieux!

Cette fois encore, je t’ai remonté. On se serre à s’étouffer!

Facebooktwitter

La Chanson des Tréfonds!



Je crie vainement.
Je prozaque, souvent.
Je mens, tout le temps!

C’est le néant qui m’habite.
Au resto, je prends les frites.
Au ciné, je m’endors vite!

Je tombe toujours du bateau.
Je porte-à-faux beaucoup trop.
J’n’ai pas de reflet dans l’eau!

J’avale tout, je m’abîme.
Je verre-vide, en intime.
Et puis je m’approxime!

Je ne ris que quand je bois.
Duplicata avec toi,
Je ne sais pas qui est moi!

Lexomil à l’instant!
N’en ai pas pour longtemps.
Je suis mort en dedans!

Au tréfonds de moi-même,
J’ai caché mon poème.
Tu le sais, toi qui m’aimes!

Je crie vainement.
Je prozaque souvent.
Je meurs tout le temps!

Facebooktwitter

Du lien qui nous unit!

Tant de journées à errer dans un monde étranger.

Dans un monde sans couleurs,
Dans un monde sans valeur,
Dans un monde sans chaleur!

Le cordon ombilical coupé net!

Mon coeur est tombé dans mes chaussettes. Il se cache. Il ne veut plus remonter.
Ce n’est pas une vie. C’est du rab, l’épreuve achevée!

Ce que je ressens tout le temps, c’est que ça me tire vers toi!Facebooktwitter

A mémoire constante!

Casquette bleue à épingle, vissée sur un crâne au chaume sauvage.
Des lunettes-poussière pour regarder à côté.
Un de ces pulls à capuche, comme tu les appelais.
Un futal remonté d’une seule main, jean à tubes ou pantalon de soufi.
Des pompes-pantoufles.
Ta veste kaki, toute délabrée.
Le Chanel dont tu t’arrosais. Voilà, je t’ai habillé!

Avec, en dessous de tes yeux, un tarin bien droit, des lèvres épaisses, une moustache de mousquetaire et un menton carré.

Des dents-domino, en rangée boiteuse. Ce sont elles qui, quand s’allumaient tes yeux, faisaient flamboyer ton sourire.

Le tout en Bleu, blanc, blond!

Facebooktwitter