A mémoire constante!

Casquette bleue à épingle, vissée sur un crâne au chaume sauvage.
Des lunettes-poussière pour regarder à côté.
Un de ces pulls à capuche, comme tu les appelais.
Un futal remonté d’une seule main, jean à tubes ou pantalon de soufi.
Des pompes-pantoufles.
Ta veste kaki, toute délabrée.
Le Chanel dont tu t’arrosais. Voilà, je t’ai habillé!

Avec, en dessous de tes yeux, un tarin bien droit, des lèvres épaisses, une moustache de mousquetaire et un menton carré.

Des dents-domino, en rangée boiteuse. Ce sont elles qui, quand s’allumaient tes yeux, faisaient flamboyer ton sourire.

Le tout en Bleu, blanc, blond!

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Je veux me poser!

Tes lunettes-écran que tu remontais d’une phalange experte.

Tes chausses que tu faisais traîner et tes genoux articulés donnaient à ta démarche un air échassier.

Des tatouages qui poussaient parce que bien arrosés.

Assis à la cuisine, ta pogne costaude faisant tourbillonner ton café. Posé!

Toute l’assurance d’un petit homme égaré!

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Cloportes, fuyant la pluie!

Cloporte, être grégaire et lucifuge, fuyant la Lumière!

Comme deux insectes de la même espèce, se moulant à l’anfractuosité d’une écorce. Le plus grand a replié ses élytres pour protéger le plus petit. A l’abri de ce bouclier, serrés l’un contre l’autre, on regardait tomber la pluie!

Vite, sous cet arbre, collés à l’écorce! Je t’ai donné ma veste. Je t’ai frotté pour te réchauffer. Je t’ai serré contre moi. D’à côté de ta tête, tes lunettes étaient pare-brise mouillé. Sous le vent glacial, serrés l’un contre l’autre, on regardait tomber la pluie!

On n’a pas attendu la fin de l’averse pour se mettre à courir. Mauvaise idée!

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Petit coeur

L amour ne s éteints pas et tu es toujours là mon petit cœur, toujours dans mes pensées et dans celles de tout ceux qui ont eu le bonheur de croiser ton chemin. 3 ans déjà. Triste anniversaire mais je ne veux penser qu à ton sourire et aux bons moments. Continue de veiller sur tes frères et ton papa à qui tu manques tant. Je t aime mon Pierrot. Tarie AnneFacebooktwitter

A te regarder dormir!

Je sais que tu rêves. Cela se voit.

Tu dors d’un sommeil animal. Les bruits que tu émets, les petits soubresauts secrets qui t’agitent, par moments, sont comme un fanal pour aller vers toi!
Ta main chasse un insecte dérangeant, pourtant absent, de ton visage. Et cette légère sueur d’un front qui travaille!

Rien ne me dit que ton rêve est heureux. Rien du tout!

Je vois dormir un corps animal. Je ne te reconnais pas. Animal qui n’aurait jamais eu de voix! Son âme muette vit aux éclats.
L’air gonfle tes côtes, sans à-coups. Ta bouche exprime sa brise!
Tu es là et tu es ailleurs!

Je m’entends dire à mi-voix:

« Voilà un rêve sans peurs. Partons! Laissons-le dormir. »

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Addict!

( à chantonner)

Toi et tes lorgnettes,
De chaume couvertu.
Ta moue, tes lunettes
M’ont vite convaincu!

Tes deux phares, en plein air,
Enrayonnent d’autant plus
Qu’au jeu de la lumière,
Ils sont vairons et plus!

Leurs regards sincères
M’ont vite corrompu.
Aux doux-beaux yeux de Pierre,
Suis addict convaincu!

En berne et éphémères,
Je les vois d’autant plus
Que dans toute cette affaire,
C’est eux que j’aime le plus!

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Pierro la Lune!

Ton chien hurle à la lune;
Je m’demande bien pourquoi.
Est-ce une règle commune?
Il devient loup, je crois!

Ton chien hurle à la lune;
Je m’demande bien pourquoi.
Serais tu sur la lune?
Est-ce que ton chien te voit?

Serait-ce de l’amertume
Qu’il aurait dans la voix?
La lune est dans la brume.
Le chien ne la voit pas!

Je rêve à Pierro la Lune.
Mais le voilà qui aboie.
Il n’aboie pas pour des prunes.
Je crois qu’il a vu un chat.


Tais toi ou je t’en mets une.
Toi, l’animal qui aboie
Tu veux aller sur la lune?
Je t’y envoie de ce pas!




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