Fantasmagore!

Vas-y, Fantasmagore.
Allez, un p’tit effort.

Ton fantôme me hante,
Me dérobant la pente.
Cela fait des années
Que tu nous a quitté.

Vas-y, Fantasmagore,
Encore un peu plus fort!

Ton fantôme me hante,
Je suis dans la tourmente.
C’est à se demander
Si tu as existé!

Vas-y, Fantasmagore,
Allez, essaie encore!

Ton fantôme me hante.
Et, en moi, se lamente
Cet être qui savait
Quel être tu étais!

Ah toi, Fantasmagore,
Je t’aime encore si fort.

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Au fil des saisons, 1!

Je revenais, avec des bières, à bouffer et deux-trois affaires.
Je t’avais laissé sur ta pierre, à pêcher le gardon à la passée.
Avec mission de faire des vifs, pour la sortie-pêche d’après.

Tu en as pris cinq, c’est assez.
Les vifs, pour la sortie-brochet.
Est-ce que tu veux continuer?

— « Non, moi non plus. Tu voudrais faire quoi?
— On mange, déjà. Après, on verra!
— Moi, ça me va. Prépare la bouffe, je range. »

Après, après, ça aussi, ça s’est vite réglé.
Sieste pour l’un, puis l’autre, puis le chien, puis l’étang.
Il n’y a guère que les oiseaux qui ne voulaient pas se poser!

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Sous le masque!

Un sourire hagard,
Aux lèvres froissées.
Avec un regard
Du dernier été!
Plus aucun désir,
La bouche refermée.

Portrait Dorian Gray!
Là, ce n’est pas toi.
Toi, tu es ici :

Un bambin bavard,
Qui va gigoter!
Un blondin-espoir,
Un aventurier!
Un ado-miroir,
Tout ensoleillé!
Un adulte-maison,

Chacun sa façon!

Pierre-Pierro, le vrai :
Un gentil bonhomme,
Un grand petit homme,
Un frère pour de vrai!

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Lacrymalis!



Tu es bien seul,
Avec ta gueule.
Dans l’angoisse, jusqu’aux aisselles.

Longtemps, tu rames
Et te désarmes.
On bouffe ton existentiel.

Une fin visqueuse,
Des mains poudreuses
Et tu es parti au ciel.

Une âme vive
Qui s’est esquive,
Condamnant le fraternel!

Et si on t’aime,
Tu fais de même.
En ça, reste l’essentiel!

Un suicide,
C’est une main vide
Qui retourne vers l’éternel.

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On se boit un café, Pierre?

Foin de ces pensées moroses,
Je préfère te retrouver.
Et si on parlait d’autre chose?
Si tu nous faisais un café?

Assis là, la tête libre,
Mais nos deux genoux collés,
On ne bouge pas une fibre.
On se parle par pensées.

Le soleil prend la pose
Et se met à dessiner.
Tu as déjà le nez bien rose,
Mais tu ne voudras pas bouger!

Autour de nous, l’air frais vibre.
L’oiseau se met à chanter.
J’ai l’impression d’être libre.
Encore une belle journée!

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Lettre à Pierre, n°8 !



A être autant entré dans ta tête,
Je vivais parfois ce que tu vivais.

En beaucoup moins fort, bien sûr!

Et ma grande certitude de ne voir que le sommet de l’iceberg!
Elle me faisait transpirer d’une trouille, démente et accélérée.

Du reste, du reste, je n’avais plus grand chose à foutre.
Je le défendais, mon petit, et ça, tu l’avais bien compris!

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