Dans mes yeux d’effraie!



Je le sais bien, désormais,
Mes yeux ne sont pas étanches.
Ce sont les yeux d’un effraie
Qu’on a cloué sur sa planche.

Et si mon enfer est vrai,
Il est là, sur cette planche.
L’eau qui découle, à grands jets,
File vers la mer qui se penche.

Je suis comme cet effraie
Qu’on a fixé sur sa branche
Et qui pleure, à tout jamais,
Son oisillon, son dimanche!

Oh, si mon enfer est vrai,
Il est là, sur cette branche,
Face à ces champs de regrets,
Devant cette mer de navrance.


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Poisson d’Avril!

« Après-demain, c’est le jour des poissons d’avril. »
A ce regard de connivence entre ton frère et toi,
J’ai très bien compris que c’était moi, votre cible.

Je me suis bien méfié, tout le long de la journée.

Avant de te coucher, tu as dit: « Poisson d’avril! »
J’ai retiré ma chemise pour en consulter le dos.
Rien. Tu m’as dit: « Je t’ai bien eu, poisson d’avril! »

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Chien d’Infidèle!


De l’Infidèle, le chien
Est en dessous du maître,
Puisqu’il en est le chien
Et n’en est pas le maître.

Si l’Infidèle n’est rien
Qu’une bête à soumettre,
Le qualifier de chien
Prépare le coup en traître!

Or, si le chien n’est rien,
On craint beaucoup le maître.
Lui parler en canin,
C’est bien mal le connaître.

On verra si, demain,
Il a du se démettre,
Tombant sous votre main,
Votre main à soumettre.

Il ne veut que son chien,
L’Infidèle, à connaître.
Le chien lui veut du bien
Et le suit comme un prêtre.

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