Dans une ombre-fraîcheur!



Dans une ombre-fraîcheur
Je dors à poings fermés
Une éternelle douceur
Vient pour me convoyer

Je voyais un indien
Quand tu m’as contacté
Et là, il est plus là

L’indien était serein
Et ses deux bras croisés
Il regardait tout droit

Dans une traîne en longueur
Passe un nuage bas
Et le vent de chaleur
Ne vient pas jusqu’à moi

Je poursuivais l’indien
Quand tu m’as appelé
Et là, je le vois pas

L’indien était lointain
Et comme évaporé
Il regardait vers moi


Je sors de ma lenteur
Et me fais un café
J’écrirai, tout à l’heure
Cette histoire à conter

Je rattrapais l’indien
Quand tu m’as rappelé
Et là, il reste là

L’indien est médecin
Et il sait shamaner
Ce qui n’existe pas


Dans une ombre-fraîcheur
Tous les deux, on s’assoie
La douceur éternelle
Ne se dévapore pas

Je revoyais l’indien
Quand tu m’as relancé
Et là, je ne sais pas
Il m’a donné, l’indien
De ses herbes concoctées
Il m’a montré le pas

J’ai écrit, tout à l’heure
Une histoire à conter
C’est pour toi, petit cœur
Que j’ai voulu rêver

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Je voudrais te peindre en bleu!


Je voudrais te peindre en bleu
En or et en blond précieux
Mettre un soleil dans tes yeux
Et la mer sous tes bretelles

Je voudrais te peindre en blond
En or et en bleu second
Un blond de petit garçon
En ses vertes décibels

Je voudrais te peindre en bleu
Dessiner avec tes yeux
Un papillon ventureux
Tentant de vibrer ses ailes

Je voudrais te peindre en or
Comme ça tu serais plus fort
Et patiner les abords
De ton regard qui nous mêle

Je voudrais te peindre en bleu
En or et en blond précieux
Mettre un soleil dans tes yeux
Et la mer sous tes bretelles

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Les bois n’ont pas changé!


J’étais là, avec toi.
On était dans les bois,
Au printemps de l’été.

Tu marchais comme moi
Et on ne parlait pas;
J’entendais les souliers.

Il ne faisait pas froid;
On voyait, quelquefois,
Un brin d’oiseau pousser.

C’est pas la première fois
Qu’on allait dans les bois,
Pour aller s’aérer.

Tu marchais près de moi
Et le son de ta voix
S’est mis à vaciller.

T’as parlé de la joie
Qui gouvernait en toi
Et qui t’est retirée.

On était dans les bois
Et, dans un grand fracas,
Ma foi s’est écroulée.

Je savais pas dire quoi
Et la bête de moi,
Très fort, t’a enserré.

On était dans les bois;
Je me souviens de ça,
Le jour où j’ai mouré.

J’étais là, avec toi.
On était dans les bois,
Dans le printemps d’été.

Quand je vais dans les bois,
Je revois, quelquefois,
Un brin d’oiseau pousser.

Et toujours, je les vois
Et toujours, je les crois;
Les bois n’ont pas changé!

Bisoux, je pense à toi.
Je t’appelle autre fois;
Un oiseau va germer!

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J’ai pensé à du beige!


Il tomba de la neige,
Dans le coeur de l’été.
J’ai suivi le cortège
Et puis j’ai continué.

Ton sommeil est un piège;
Je vois tes yeux bouger
.
T’as vu tomber la neige
Et tu voudrais sorter.

Tu bondis de ton siège;
Tu sais pas attender.
Tu cours vers le manège;
Tu apprends à skier.

Tu souris à la neige
Et tu lèches ton nez.
Tu ris au sortilège;
Je vois tes yeux briller.

Il n’y a plus de neige,
Dans le mitan d’été;
J’ai pensé à du beige,
En voulant t’encadrer.

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