Site de commémoration de Pierre EPARVIER. Il est né le 11 Janvier 1991 et est décédé le 19 Octobre 2016 à l’âge de 25 ans. Pour honorer son âme, sa mémoire, son être, j’ai entrepris l’ouverture de ce blog où, toutes personne le souhaitant, peut publier un texte, un mémoire, une photo, un film, une musique, … ce que vous sentez être bon, pour lui, pour nous, ses proches, pour vous.
Catégorie : Photos et créations graphiques
Cette catégorie référence les photos et tout ce qui créations graphiques de manière plus générale.
Je me rappelle de ce dernier automne. Il était beau et brun; je lézardais au soleil. Tu venais me rejoindre, une bière pour chacun. Assis, dos au mur, ton genou contre mien. Tout à côté de toi, ton chien!
J’ai un univers entier dans ma tête, des mondes complets. Tu m’as souvent entendu dire cela, rappelles toi.
Eh bien, c’est vrai. Si! Je m’y rends surtout le soir. C’est comme dans une grotte. On suit un long couloir. Sur les côtés, des tunnels. Des tunnels qui mènent chacun à une porte et derrière la porte, un monde. A chaque fois, un monde différent! Vierge et secret. Certains sont finis, d’autres ne sont encore que des ébauches.
Je t’expliquerai tout. Mais, p’tit à p’tit. C’est un peu compliqué. « T’es en train de marcher dedans en ce moment; c’est déjà que ça existe! T’es toujours cool? »
Le couloir que l’on vient de passer sur la gauche, par exemple! Je l’aime bien ce monde-là. Il tourne depuis le début. Il n’a pas posé de problèmes depuis sa conception. Je n’interviens plus depuis longtemps. Un monde riche, beaucoup de faune, peu d’humains. C’est très indien là-bas. La Terre mère, nos frères les animaux! Pas mal de générations se sont succédé déjà; ils ont d’excellents chanteurs. J’y suis pas retourné, ça fait une trentaine d’années. « Eh bin, oui. Cherches pas, j’te dis! »
Je t’emmènerai dans une forêt d’elfes la prochaine fois, si tu veux. « Y a des elfes? » Bien sûr. C’est un des tout derniers projets. Tout est pensé pour qu’il y ait une vie le jour et la même chose la nuit. Surtout la nuit! Ils vivent sous de grands arbres dont l’envers des feuilles génère des gouttes luminescentes; simple mais bien vu, non? On y voit comme en plein jour! Ils sont spéciaux, mais assez cools. Ils sont pâlots et secrets. Y a rien à y faire. C’est un peu dommage, ça fait pas très elfique! Bon, baste!
Quand je t’ai trouvé dans ma chambre, gravement blessé, j’ai eu peu de temps. Je t’ai ramassé et transporté ici. T’es mort, là-bas. C’est comme ça qu’on dit.
Je t’ai emmené chez moi, dans mon monde. Je t’ai fait une chambre. Et depuis, je veille sur ton sommeil. T’as quelques réveils partiels de temps en temps; c’est à ces moments-là que j’essaie de te familiariser à ta nouvelle vie. Mais, t’es encore au bois dormant. Ton corps a guéri depuis longtemps; mais ton âme est toujours en vadrouille, parcellaire. Tu n’es pas activé pleinement. Il faut que tu patientes encore un peu, que tu attendes d’être suffisamment rassemblé.
Je me rappelle ton premier réveil. On fait tous pareil! Pour te faire comprendre un peu et que tu t’éclates, je t’ai emmené sur la corniche qui surplombe le lac. T’étais pas fier, au début. « Vas-y, saute! T’inquiètes, si on peut construire des mondes, on peut tout faire. » T’as sauté; la surface de l’eau ne s’est pas brisée, elle s’est enfoncée et t’a renvoyé en l’air. T’as regrimpé la corniche au galop. « Ca claque! J’peux le refaire? » Il te suffit de le vouloir, t’as pas besoin de moi. T’as ressauté, tu apprends vite!
Au fait, quand même, j’ai un doute; tu ne te serais pas réveillé pendant que j’étais pas là? Tu ne serais pas descendu au village, en bas, des fois? C’est plus animé. Il y a plus de jeunes. Une étrange musique remplace flûte et tablas, le soir! Et puis, regardes! T’as pas les mêmes fringues, Pierre.
Alors, écoutes moi bien! Les choses changent à chaque fois qu’on intervient, si on n’a pas assez de maîtrise. Il faut vivre comme eux et pas les faire vivre comme nous. C’est impératif! Sois prudent. Fais bien attention, c’est nouveau pour toi.
« Tu manges là, ce soir, ou tu descends au village? Ah, j’allais oublier; quand t’auras bien tout intégré, quand tu seras prêt, tu pourras faire ton premier monde. Ton monde à toi! »
juste un mot pour partager avec tout ceux qui t aime un moment avec toi. Ton sourire m accompagne au quotidien et il ne se passe pas une journée sans que je ne pense à toi. J ai mangé avec ton papa hier et il est bien triste. C est dur de le voir comme ça alors d où tu es avec ta maman et tes grands-parents envoie lui de la force et de bonnes énergies. Pierre tu nous manques très fort. Bisous. Tatie Anne.
Tu es partout, en chacun de nous.Nous te portons tous en nous. Je vois à quel point tu nous remplis.
J'ai arrêté d'être triste.Ça fait pas très longtemps,cette fin d'été je crois.Ça a été long pour que j'y arrive parce que j'étais bloquée.
Maintenant, tu m'accompagnes partout,tranquillement, avec Marithé. Tu accompagnes mes gestes, mes regards partout où je les pose,tu es là pour les bons moments et tu m'aides à vivre ceux qui sont difficiles .
Quand nous t'évoquons , chacun se replie en lui-même une seconde pour te dire bonjour...et puis nous reprenons .
Tu es là, c'est sûr.
Merci Pierre.
Merci aussi d'être ce fil entre nous...
Quand je mendors le soir, quand je me promène seul je profite de ces moments pour penser a toi mon frangin. Ta gentillesse me manque, ton humour me manque. Malgré tout ça, tu souffrais au fond de toi. Tu as choisis de partir. Je sais que tu es avec maman et que tu es bien à présent. Je montre des photos de toi à Mathys pour qu’il garde une image de toi afin de lui raconter à quel point il était un tonton formidable. Je t aime mon frère.
Ce matin sur le bord du chemin j ai croisé quelqu un. Je ne sais pas ,mais par instinct, j ai levé la main. Il était là et déjà loin. sur le chemin. Pourtant revenant d un lointain chemin , il est passé levant la main sur le destin , il était là tout droit sorti du matin déjà lointain. Bonjour mon fils! Dis je refermant ma main sur la poussière du temps… A longtemps!