Les bois n’ont pas changé!


J’étais là, avec toi.
On était dans les bois,
Au printemps de l’été.

Tu marchais comme moi
Et on ne parlait pas;
J’entendais les souliers.

Il ne faisait pas froid;
On voyait, quelquefois,
Un brin d’oiseau pousser.

C’est pas la première fois
Qu’on allait dans les bois,
Pour aller s’aérer.

Tu marchais près de moi
Et le son de ta voix
S’est mis à vaciller.

T’as parlé de la joie
Qui gouvernait en toi
Et qui t’est retirée.

On était dans les bois
Et, dans un grand fracas,
Ma foi s’est écroulée.

Je savais pas dire quoi
Et la bête de moi,
Très fort, t’a enserré.

On était dans les bois;
Je me souviens de ça,
Le jour où j’ai mouré.

J’étais là, avec toi.
On était dans les bois,
Dans le printemps d’été.

Quand je vais dans les bois,
Je revois, quelquefois,
Un brin d’oiseau pousser.

Et toujours, je les vois
Et toujours, je les crois;
Les bois n’ont pas changé!

Bisoux, je pense à toi.
Je t’appelle autre fois;
Un oiseau va germer!

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J’ai pensé à du beige!


Il tomba de la neige,
Dans le coeur de l’été.
J’ai suivi le cortège
Et puis j’ai continué.

Ton sommeil est un piège;
Je vois tes yeux bouger
.
T’as vu tomber la neige
Et tu voudrais sorter.

Tu bondis de ton siège;
Tu sais pas attender.
Tu cours vers le manège;
Tu apprends à skier.

Tu souris à la neige
Et tu lèches ton nez.
Tu ris au sortilège;
Je vois tes yeux briller.

Il n’y a plus de neige,
Dans le mitan d’été;
J’ai pensé à du beige,
En voulant t’encadrer.

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Moi, j’étais en retard!



Moi, j’étais en retard;
L’enfant qui m’attendait.
Il a peur du brouillard,
De ce qui le hantait.

Moi, j’étais en retard;
Mon enfant m’appelait.
J’étais dans le brouillard,
La nuit qui revenait.

Moi, j’étais en retard;
L’enfant qui se pleurait.
Je fonçais, au hasard;
Le brouillard me mentait.

Moi, j’étais en retard;
Mon enfant se taisait.
D’un revers de mémoire,
Le brouillard l’effaçait.

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Une histoire pour tes yeux!


Je te conte une histoire,
Car le temps est mouillé
Et qu’il est un peu tard,
Pour s’aller promener.

C’est l’histoire du Renard,
Du fromage Pue-des-pieds
Et du vilain Corbard
Qui voulait le bouffer.

Je crois, il se fait tard
Et l’histoire s’est figée.
Voyons dans ma mémoire,
Si je peux la trouver.

Mais, le vilain Corbard
Ne veut rien écouter
Et il ferme ses mâchoires
Sur le blanc Pue-des pieds!

Je crois, c’est pas trop tard
Pour dire la vérité :
Pue-des-pieds, dans l’histoire,
Est toujours condamné.

De Renard à Corbard,
Commence l’échauffourée.
Pue-des-pieds, sans retard,
Fuit, en longues coulées.

Tant je dis cette histoire,
C’est fini de pleuver
Et il n’est pas trop tard,
Pour nous faire à goûter.

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Flappy Jones, face à la meute!



Flappy Jones est fait aux pattes.
Il lutte avec trois enfants
Qui lui tirent les bras, les pattes,
Pour le jeter dans l’étang.

Flappy Jones est démoniaque,
Quand il s’agit de survivre.
Maintenant, c’est lui qui traque
Et c’est aux enfants de suivre.

Flappy Jones fume une clope,
Sur une rive bien tranquille.
Les trois enfants font du stop,
Pour pouvoir sortir de l’île.




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