Tirer le diable par la queue!



C’est vraiment un miracle,
Ce que tu peux créer!
Merci pour le spectacle,
J’ai vraiment adoré.

Les funambules en bulle,
C’était d’une grande beauté.
Et le clown-ectoplasme
Contre les endiablés!

Ton numéro à toi,
Lui, m’a laissé sans voix!
Tu sors un diablotin,
De sa cage à lapins.

Il s’accroche aux barreaux,
Pour entrer de nouveau.
Tu lui tires sur la queue,
Pour qu’il ouvre les yeux!

Ton nouveau numéro
Te donne du boulot.
Il est encore trop tôt,
Pour le mettre au tableau!

On se fait un selfie,
Personne ne te verra.
Quand tous sont endormis,
Nous, souvent, on se voit!

C’est l’heure de me lever,
Je dois aller bosser.
Je te dis: « A bientôt!
A très bientôt, Pierro! »



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Pour me libérer!


J’écris ça pour moi,
Pour me libérer,
Éloigner l’effroi
Qui m’a tant bouffé.

J’écris ça pour moi,
Pour me libérer
Et dire pourquoi
Je suis déglingué.

Mon enfer à moi
Est fini, c’est vrai.
Mais reste de toi,
Le cœur de la plaie.

J’avais rassemblé
Ses frères, en soirée,
Pour le consoler,
Le réconforter!


Ton enfer à toi
M’a tant concerné.
Ta misère à toi,
Je la vois, je sais!

Je vois ton espoir
Se ratatiner.
Je cris, dans le noir,
Pour te réchauffer!

Oh, comme tu as froid,
Mon petit dernier!
Je n’ai que mes bras,
Pierre, à te donner!

Je sors le coca
Du frigo glacé,
Le lui tends, là-bas.
C’est ce qu’il cherchait!


Bel enfant tranquille,
Victime démunie.
Dans un cœur docile,
Maladie pourrie!

Il était si joli.
Il était si meurtri.
Il était si gentil.
Il était si petit!

Mon dieu, quelle horreur!
Mais, comme il en chie.
Angoisse de malheur,
Maladie moisie!

Il m’a dit : Merci,
S’est mis à manger.
Je me suis enfui,
Pour aller chialer!


Moi, Pierre, je savais.
Alors, j’ai choisi.
Oh, si je pouvais
Te garder en vie!

Je le vois morfler.
Je l’entends pleurer.
Je fonce, massacré,
Pour le protéger!

Et vers mes gamins,
Je souriais si bien!
Je souriais de loin,
Je tenais sa main.


Je leur ai souri,
Je lui ai souri.
Mais, j’avais compris
Ce que serait sa vie!


Je suis avec toi,
Pour l’éternité.
Et qu’on me foudroie,
Si je peux te lâcher!

Maintenant, j’ai froid.
J’ai un peu grandi.
Si je pense à toi,
J’en salue la vie!

Si j’ai encore froid,
Eh bien, c’est tant pis.
Quand je pense à toi,
Je t’aime, mon petit!

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Pierro, la bulle!





Quand il était marmot,
A l’âge couche-culotte,
Notre tout petit Pierro
Etait un Don Quichotte.

On l’assoit sur sa chaise.
Il n’y reste pas longtemps.
Il se tord, à son aise,
Et se penche vers l’avant!

Moi, j’étais fasciné
Par l’ardeur de l’enfant.
Il se casse le nez
Ou il s’envole vraiment
?

Sa belle chevelure blonde,
Les cheveux de Tarzan!
Il regardait le monde,
Avec ses yeux brillants!

Oh, comme il était beau,
Avec ses yeux aimants,
Notre petit Pierro,
Mi-ange et mi-enfant
!

Curieux et éveillé,
Il me faisait marrer.
Il était culotté,
Comme un aventurier!

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Il ne pleut que sur toi!

En cette fin de matinée, les nuages s’accumulent et s’assombrissent. C’en est déjà fini de notre balade d’après-midi.
J’observe dehors et je me surprend à penser à un nuage particulier.
Un nuage tout petit et très gris!

Vous ne me croirez peut-être pas. Moi, je l’ai vu plusieurs fois.
Il se tient au-dessus de quelqu’un. Il l’efface lentement de chagrin.
On se retourne. On voit le nuage, au-dessous rien.
On ne se rappelle déjà plus. On se demande s’il y avait bien eu quelqu’un.

Je le vois, de temps en temps, dans la foule, accroché à un passant.
Un passant triste et lent! Le lendemain il ne vient plus au bar où il allait souvent.

Maintenant, je ne regarde plus le ciel, ou plus vraiment. J’essaie d’éviter. Quand la pluie ruisselle sur un chaland particulier, là, je lève les yeux et j’affronte le nuage pour qu’il ne puisse pas voler toute une identité!

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Le soir de Noël, ensemble!

Ce soir, c’est pause dans le morose. Plus de tristesse!

Ce soir, j’allume le feu dans l’âtre et lance la cuisson dans le four.
Le petit sapin, entouré de paquets rouges, scintille dans un coin.

Ce soir, je sais que j’aurai plaisir à t’avoir avec moi.
Je sais que tu seras content d’être là!
Si tu es en forme, ce sera la fête.
Si tu ne l’es pas, je m’occuperai de toi.

Le paquet oblong, sur le côté! Celui-là, il est pour moi.
Je sais ce que c’est. Je sais qui l’a mis là. Je sais que je vais aimer.
Si j’y touche un peu trop, ce soir, je vais beaucoup parler !

Bon Noël, mon grand! A la nôtre! Je t’aime, Pierre!

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La Chanson des Tréfonds!



Je crie vainement.
Je prozaque, souvent.
Je mens, tout le temps!

C’est le néant qui m’habite.
Au resto, je prends les frites.
Au ciné, je m’endors vite!

Je tombe toujours du bateau.
Je porte-à-faux beaucoup trop.
J’n’ai pas de reflet dans l’eau!

J’avale tout, je m’abîme.
Je verre-vide, en intime.
Et puis je m’approxime!

Je ne ris que quand je bois.
Duplicata avec toi,
Je ne sais pas qui est moi!

Lexomil à l’instant!
N’en ai pas pour longtemps.
Je suis mort en dedans!

Au tréfonds de moi-même,
J’ai caché mon poème.
Tu le sais, toi qui m’aimes!

Je crie vainement.
Je prozaque souvent.
Je meurs tout le temps!

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Petit coeur

L amour ne s éteints pas et tu es toujours là mon petit cœur, toujours dans mes pensées et dans celles de tout ceux qui ont eu le bonheur de croiser ton chemin. 3 ans déjà. Triste anniversaire mais je ne veux penser qu à ton sourire et aux bons moments. Continue de veiller sur tes frères et ton papa à qui tu manques tant. Je t aime mon Pierrot. Tarie AnneFacebooktwitter