Oh, mon enfant!



Oh, mon enfant, ma foi ne cesse;
Ton long rire est un paradis.

Oh, mon enfant, fleur de tendresse,
Toi, tu m’aimes en ce que je suis.

Oh, mon enfant, ma joie d’ivresse,
J’aime quand tu me chahutes, aussi.

Oh, mon enfant, en ta promesse,
Ton sourire est ma pharmacie.

Oh, mon enfant, en droit d’aînesse,
Tu permets que je te remercie?

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Je regarde cette branche!



Je regarde cette branche,
Là, tout en haut du tilleul.
Elle a les veines qui flanchent;
Le vent a usé ses feuilles.

C’est sur cette vieille branche
Que se pose l’oiseau de deuil.
Et si la corneille est blanche,
C’est qu’elle se vêt de linceul.

Je regarde cette branche;
J’y vois monter l’écureul.
Depuis son mât de plaisance,
Il me surveille de son oeil.

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Dimanche s’en fut!



Je tremble de te voir trembler
Et je décembre en joyeuseté.

Si j’avais su ce que je puis,
J’aurais été un meilleur appui.
Dimanche s’en fut et c’est lundi.

Je tremble de te voir tomber
Et je m’émembre pour te rattraper.

Si j’avais pu ce que je suis,
J’aurais été un meilleur ami.
Dimanche s’en fut et c’est tant pis.

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Moi, j’étais en retard!



Moi, j’étais en retard;
L’enfant qui m’attendait.
Il a peur du brouillard,
De ce qui le hantait.

Moi, j’étais en retard;
Mon enfant m’appelait.
J’étais dans le brouillard,
La nuit qui revenait.

Moi, j’étais en retard;
L’enfant qui se pleurait.
Je fonçais, au hasard;
Le brouillard me mentait.

Moi, j’étais en retard;
Mon enfant se taisait.
D’un revers de mémoire,
Le brouillard l’effaçait.

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