Mois : octobre 2022

Je sens bien que tu m’aimes.
C’est chaque fois un baptême,
Quand je lis dans tes yeux.

Le ciel était bas
Et même un peu figé.
J’entendais nos pas,
Puis tout s’est arrêté.

Le vent était froid,
Comme immobilisé.
L’écho de ta voix
N’était plus prononcé.

Le sol était plat,
Tel du papier glacé.
Tu étais trop las,
Tu te perds, à glisser!

Le temps était glas
Et l’horizon tremblé.
Tu n’étais plus là,
Mais de l’autre côté.

On aime au présent, même si ça vient du passé.
On n’aime pas au passé, si quand on aime vrai.

Pour les rendre présents, il faudrait les toucher!
C’est l’enfer au tournant, car c’est pas autorisé.
Rien à faire et c’est chiant, ils vont pas revener.

Il y a fidélité dans l’échange à vouloir les aimer.
Quand on aime au présent, on peut pas arrêter!

Petit être, ces deux petits mots-tendresse
Que l’on échangeait pour se dire bonjour!
Je rêve à toi, Pierro, encore, chaque jour.

Faudra pas que j’entende çà,
Car tout va se se relancer.

Le nom de Toi, dans leurs voix.
Ton nom, dans leurs voix passées...

Faudra pas que j’entende ça,
On vient de se rassembler.

Dans leurs voix, le nom de Toi,
Comme avant, pour t’appeler…

Faudra pas que j’entende ça,
Je suis pas encore sauvé!

On peut voir des trésors,
Dans des objets cassés.
Et, dedans comme dehors,
Tout est un peu vitré!