Horrifique!


Ô mon dieu, qu’il est blême,
Le chemin de bohème
Que tu as arpenté.

Tu te sens vraiment seul.
Tout seul avec ta gueule!
Tu commences à morfler.


Personne n’entend tes pleurs.
La marée, dans ton cœur,
Commence à t’asphyxier.

Et c’est bien une peur,
Championne de douleur,
Qui s’empare de toi!


Dans ton cerveau qui grince,
Sur tes épaules minces,
La mort s’est installée!

Une main secourable
Et, pour toi, adorable,
S’est tendue vers toi.


Te cherchant dans la brume,
Elle a laissé des plumes,
Dans ce combat pour toi!

Écrasé de douleur,
Et damné par la peur,
Tu en as eu assez.


A palpité ton cœur.
Trois instants de bonheur
Et tout s’est terminé!

Ce n’est pas une fable,
Qu’on se raconte, à table.
Pour toi, c’est terminé!

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Se baquer!

Pierre qui vient se baquer, c’est quelque chose de rare!

Ce soir-là, dans une rivière sauvage, il a dit ok.
On a parlé de la lune, du vent et du silence.
Je suis parti nager, doucement, un peu plus au large.
J’ai fait un peu la planche, en regardant les étoiles.

Je savais que tu étais déjà sorti, enroulé dans ta serviette.
En train de trembler! Gamin, c’était comme ça, déjà.

Je savais que je te trouverais comme ça, en sortant de l’eau.
J’allais sûrement te dire un truc dans ce genre-là :
« Sèche-toi donc, niguedouille. Je prie pour que tu tombes, en mettant tes chaussettes! »

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Danse, danse!

Vois ces gamins qui dansent…

Vois ces gamins qui dansent.
Légers, ils sont en transe.
C’est tout, en eux, qui danse!

Vois ces gamins qui dansent…

A les voir, t’as tout compris
Et tu veux danser, aussi.
Alors, la ronde s’agrandit!

Venez, les gamins dansent.

Laissons, là, la vie austère
Et vivons cette danse légère.
Dansons dans la lumière!

Vois ces gamins qui dansent…
Venez, les gamins dansent!

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