Le petit fantôme!

J’ai compris, cette fois,
Mes tifs dressés, tout droits.
Puis, j’ai couru vers toi
Et je t’ai pris chez moi.

Un aîné veille sur toi,
Tu as un peu moins froid.
Puis, tu restes avec moi,
Bien au chaud, sous mon toit.

Et dans la rue, parfois,
Je me méfiais de moi,
De cette haine en moi,
Pour qui s’en prend à toi!

On s’est battu en rois,
Magnifiques, toi et moi.
Père, fils, frères à la fois,
Bien, ensemble, de surcroît!

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Au fil des saisons, 2!

Les cèpes, toi, c’est non!

L’automne est arrivé,
Je te traîne aux champignons.
Tu t’embarques, à côté.
Mais là, vraiment sans passion!

Même si le soleil est droit,
Tu sembles te les geler.
Tu marches, derrière moi.
Tu ne vas rien regarder!

Si c’est tout l’effet
Que te font mes bois,
J’arrête, désolé.
On marchera en bas!

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Horrifique!


Ô mon dieu, qu’il est blême,
Le chemin de bohème
Que tu as arpenté.

Tu te sens vraiment seul.
Tout seul avec ta gueule!
Tu commences à morfler.


Personne n’entend tes pleurs.
La marée, dans ton cœur,
Commence à t’asphyxier.

Et c’est bien une peur,
Championne de douleur,
Qui s’empare de toi!


Dans ton cerveau qui grince,
Sur tes épaules minces,
La mort s’est installée!

Une main secourable
Et, pour toi, adorable,
S’est tendue vers toi.


Te cherchant dans la brume,
Elle a laissé des plumes,
Dans ce combat pour toi!

Écrasé de douleur,
Et damné par la peur,
Tu en as eu assez.


A palpité ton cœur.
Trois instants de bonheur
Et tout s’est terminé!

Ce n’est pas une fable,
Qu’on se raconte, à table.
Pour toi, c’est terminé!

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Se baquer!

Pierre qui vient se baquer, c’est quelque chose de rare!

Ce soir-là, dans une rivière sauvage, il a dit ok.
On a parlé de la lune, du vent et du silence.
Je suis parti nager, doucement, un peu plus au large.
J’ai fait un peu la planche, en regardant les étoiles.

Je savais que tu étais déjà sorti, enroulé dans ta serviette.
En train de trembler! Gamin, c’était comme ça, déjà.

Je savais que je te trouverais comme ça, en sortant de l’eau.
J’allais sûrement te dire un truc dans ce genre-là :
« Sèche-toi donc, niguedouille. Je prie pour que tu tombes, en mettant tes chaussettes! »

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